À Petro-Canada, nous croyons au pouvoir transformateur du sport, tant pour les individus que pour les collectivités. Nous le voyons dans la croissance et le perfectionnement des athlètes et des entraîneurs canadiens que nous appuyons grâce aux bourses du programme Favoriser les athlètes et les entraîneurs à la conquête de l’excellence (FACE) de Petro-Canada. Nous le ressentons lorsque nous regardons les Canadiens concourir aux Jeux olympiques et paralympiques, et que tout le Canada se rassemble pour soutenir les athlètes et les entraîneurs portant la feuille d'érable.
Cette conviction est l'une des raisons pour lesquelles nous sommes enthousiasmés par le thème de la Journée internationale des personnes handicapées de cette année (3 décembre) : Des solutions pour un développement inclusif : le rôle de l'innovation pour un monde accessible et équitable. Tout particulièrement, l'ONU présente le sport comme un cas exemplaire en matière d'innovation pour un développement inclusif du handicap et un secteur pour l'innovation, l'emploi et l'équité.
Photo : Comité paralympique canadien
Nous voulions entendre un athlète canadien parler de l'impact de l'innovation sur son sport. L'an dernier, lors de notre entrevue avec Catherine Gosselin-Després, directrice exécutive, Sport au Comité paralympique canadien, nous avions appris l'existence de réparations sur place pour les athlètes pendant les Jeux paralympiques, en particulier dans le sport difficile du rugby en fauteuil roulant (aussi connu sous le nom de Murderball). Cela semblait donc être un bon point de départ pour une discussion sur l'innovation dans le sport. Nous avons été ravis de rencontrer Zak Madell, athlète de rugby en fauteuil roulant et triple paralympien.
Quand Zak avait 10 ans, il a perdu ses doigts et ses jambes à cause d'une infection septique à staphylocoques. Après son rétablissement, Zak s'est d'abord impliqué dans le parahockey sur glace, mais a eu du mal à tenir suffisamment bien le bâton pour jouer à un niveau élevé. Il a ensuite été initié au basketball en fauteuil roulant, qui faisait appel à sa nature compétitive et à son amour de la vitesse. Enfin, il a été recruté pour jouer au rugby en fauteuil roulant en 2011 et a connu une ascension fulgurante dans le sport depuis. Zak a participé à trois Jeux paralympiques (Londres, Rio et Tokyo) ainsi qu'à plusieurs autres tournois internationaux.
Zak, merci beaucoup de discuter avec nous aujourd'hui! Je me demandais simplement si vous pouviez parler de la façon dont le thème de la Journée internationale des personnes handicapées de cette année vous touche? En particulier, l'ONU considère le sport comme un exemple de secteur créateur d'équité, d'emploi et d'innovation pour les personnes handicapées. Quel impact le sport a-t-il eu sur votre vie?
Ma vie serait évidemment très différente si je ne faisais pas de sport. Après m'être fait amputer les doigts et les jambes à l'âge de 10 ans, le sport a joué un rôle clé dans ma rééducation physique et surtout mentale. Un autre avantage de s'impliquer dans le sport paralympique consiste en l'établissement de relations au fil des ans. Pour plusieurs, avoir un handicap peut parfois créer de l'isolement. Dans mon cas, il a été difficile dans mon enfance d’être l'une des seules personnes de mon école avec un handicap physique. Grâce à la communauté sportive, j'ai rencontré d'innombrables autres athlètes handicapés qui partagent à la fois une expérience de vie similaire et une passion pour le sport.
Y a-t-il eu des innovations dans votre propre sport de rugby en fauteuil roulant qui ont amélioré l'inclusion ou l'équité?
Nous avons vu beaucoup d'innovations dans le sport du rugby en fauteuil roulant depuis sa création à Winnipeg en 1977. À l'origine, ce sport se pratiquait dans des fauteuils roulants lourds et encombrants de tous les jours. Plus de 40 ans plus tard, nous voyons maintenant des équipements hautes performances, durables et légers spécialement conçus pour le sport. Ceux-ci sont généralement adaptés à l'athlète selon son niveau de fonctionnement, avec un soutien et une stabilité accrus pour les athlètes dont les muscles du tronc sont limités, et des cadres personnalisés conçus pour accueillir les athlètes ayant des déficiences dans les membres. Cela a aidé des personnes ayant des handicaps plus importants à s'impliquer dans notre sport, tandis que les chaises leur permettent de concourir au plus haut niveau possible.
Avez-vous des conseils pour les personnes handicapées qui envisagent de faire du sport?
Il y a un sport pour tout le monde. Cependant, vous devrez parfois en essayer plusieurs pour trouver celui qui vous convient le mieux. La première étape consiste simplement à sortir et à les essayer! Il n'y a pas lieu d'être nerveux ou d'attendre que vous soyez la prochaine étoile paralympienne. Allez simplement vous amuser et, espérons-le, trouver une passion pour un nouveau sport qui créera des occasions incroyables, vous présentera de grandes communautés et changera votre vie de la meilleure façon imaginable.
Vous avez participé à trois Jeux paralympiques. Avez-vous prévu de concourir à Paris?
Oui! C'est mon projet actuel. Avant Tokyo, je ne savais pas si je continuerais la vie d'athlète de haut niveau. Cependant, j'ai toujours une passion brûlante pour le rugby en fauteuil roulant et le désir de ramener à la maison une autre médaille paralympique pour mon pays. De plus, le fait que les jeux de Tokyo aient été retardés d'un an signifiait qu'il ne s'agissait que d'un cycle de trois ans avant Paris, et cela donnait l'impression d'un engagement plus gérable.
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Merci, Zak! Nous vous remercions sincèrement de prendre le temps de nous parler aujourd'hui. Si vous souhaitez en savoir plus sur Zak (et que vous croyez qu'il est un conférencier inspirant), vous pouvez assister à une table ronde paralympique sur la Journée internationale des personnes handicapées le 5 décembre. Zak sera accompagné par d'autres paralympiens et des membres de la communauté paralympique.