Il y a quelques semaines, la mère d’un jeune enfant nous conduisait, une autre amie et moi, à une fête. Quelques jours auparavant, elle et moi avons eu la conversation suivante par texto :
Moi : Dis donc, B voudrait également aller à la fête. Est-ce que tu as de la place pour une autre personne?
Elle : Désolée, la place est occupée par le siège d’auto.
Moi : Ah! Bon… on ne pourrait pas…
Elle : On ne pourrait pas quoi? L’enlever? Pas question… l’installation de ce siège a presque mis fin à mon mariage. Ce siège-là reste en place jusqu’à ce mon enfant soit trop grand pour l’occuper.
Moi : C’est bon… je comprends.
Avec le recul, j’aurais dû faire preuve de plus d’empathie. Je n’ai pas d’enfants, mais l’installation dans mon auto d’une plateforme pour empêcher mon vieux chien plein d’arthrite de glisser m’a donné envie de mettre le feu à ce bidule et à mon auto… et cette plateforme est BEAUCOUP moins compliquée à mettre en place.
Étant donné la frustration qu’entraîne la mise en place des sièges pour enfant, je suppose qu’il n’est pas surprenant ¬– comme l’indique cet article de la revue Driving – qu’entre 80 et 90 pour cent des sièges d’auto pour enfants au Canada soient mal installés. De toute évidence, il s’agit d’un problème grave. Au moment de prendre la route pour les vacances estivales, il est bon de s’assurer que le siège pour enfant est installé correctement et conformément à la règlementation en vigueur.
Nous avons déjà abordé le volet sécurité de ces sièges il y a quelques années, mais en préparant cet article, j’ai appris de nouvelles choses.
1. Les sièges pour enfants ont une date d’expiration. Lorsque cette date est échue, le siège doit être remplacé, et ce, même s’il a l’air en bon état et n’a jamais été impliqué dans une collision. Cela peut sembler une grosse dépense de remplacer un siège d’auto qui a atteint sa fin de vie, mais ces sièges peuvent être maltraités par leur petits occupants; compte tenu des dommages causés par le soleil et les rayons UV, l’usure normale et les fréquents changements dans la règlementation sur les sièges d’auto, il est important de respecter leur dates de péremption.
2. Sièges tournés vers l’arrière. Selon cet article du Huffington Post, 75 pour cent des parents aux États-Unis passent trop tôt d’un siège tourné vers l’arrière à un siège tourné vers l’avant. Aux États-Unis, un enfant doit avoir au moins deux ans avant que l’on puisse tourner son siège vers l’avant. En Suède, où le taux de décès sur la route est l’un des moins élevé au monde, les enfants peuvent rester dans leur siège tourné vers l’arrière jusqu’à quatre ans.
Transports Canada recommande de ne pas se fier à l’âge de l’enfant, mais plutôt à sa grandeur et à son poids. Tant que l’enfant répond aux normes du siège tourné vers l’arrière pour ce qui est de sa grandeur et de son poids, il est plus sécuritaire de continuer d’utiliser ce siège même s’il serait plus pratique d’utiliser un siège tourné vers l’avant.
3. Mise en garde. Dans notre article précédent, nous avons dit qu’il est illégal d’importer un siège d’auto des États-Unis. Le code de sécurité pour les sièges d’enfants en vigueur Canada est l’un des plus stricts au monde et plusieurs des constructeurs d’automobiles à l’extérieur du pays ne se conforment pas à ce code. Vous pouvez être mis à l’amende si vous utilisez un siège qui ne porte pas la marque nationale de sécurité. De plus, si vous achetez votre siège à l’extérieur du Canada, vous pourriez ne pas savoir si et quand votre modèle a fait l’objet d’un rappel, ce qui est essentiel à la sécurité de votre enfant. Consultez le site de Transports Canada pour les avis les plus récents sur les sièges d’enfant.
4. Formation gratuite sur l’installation des sièges pour enfants. Vous avez le manuel d’instructions. Vous avez Internet. Vous êtes ingénieur diplômé. Mais il est possible que vous ayez besoin de conseils pratiques pour bien installer votre siège. Réjouissez-vous, car il existe des formations gratuites sur l’installation des sièges partout au Canada. Pour connaître l’endroit le plus près où se donne cette formation, rendez-vous sur le site de Transports Canada.
Voici des conseils généraux de Transports Canada concernant l’utilisation des sièges pour enfants :
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En vertu de la loi, l’enfant doit être attaché dans un siège ou un dispositif de retenue conçu pour son poids, sa grandeur et son âge. Prenez connaissance des règlements provinciaux/territoriaux pour en savoir plus.
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Ne soyez pas pressé de faire passer votre enfant à un siège de catégorie supérieure. Tant que le poids et la grandeur de votre enfant sont conformes aux normes du siège, il y est en sécurité.
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Certains sièges pour enfants peuvent servir à plus d’une étape de croissance. Lisez le manuel du propriétaire de votre siège pour de plus amples renseignements (et vous assurer que vous l’utilisez correctement).
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Pour qu’une courroie soit bien ajustée, on ne doit pouvoir passer qu’un doigt entre elle et la clavicule de l’enfant.
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Ne laissez aucun objet non arrimé dans votre véhicule, car cela pourrait frapper un passager en cas d’arrêt soudain.
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Il peut être dangereux d’utiliser des objets qui ne sont pas fournis avec votre siège d’enfant (ex. une housse, un plateau ou des épaulières). Communiquez avec le fabricant du siège pour savoir s’il est sécuritaire d’utiliser ces articles.
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Jusqu’à ce qu’il ait atteint l’âge de 12 ans, l’endroit le plus sécuritaire pour un enfant à l’intérieur d’une voiture est la banquette arrière.
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Avez-vous peiné pour installer un siège d’enfant dans votre voiture
Avez-vous des conseils à donner? Faites-nous-en part dans la section des commentaires!
- Rose R.