Photo: iStockphoto
Lorsque le trafic est lent, il est très agréable de réaliser que notre véhicule à deux occupants est autorisé à circuler sur la voie réservée aux VMO (véhicules multioccupants), beaucoup moins encombrée que les autres voies. Certaines personnes estiment que les voies réservées aux VMO ne font que contribuer à l’étalement urbain et, finalement, à encourager l’utilisation de plus de voitures. Mais la plupart des automobilistes qui font du covoiturage constatent que les voies réservées raccourcissent le temps de déplacement et réduisent les émissions par personne, ce qui contribue à la qualité de l’air. De plus, le covoiturage permet d’économiser du carburant donc, tout le monde y gagne!
Les voies réservées aux VMO ont vu le jour en Amérique du Nord à la fin des années 1960, d’abord comme voies réservées aux autobus seulement. La définition de « VMO » a été élargie pour inclure le covoiturage à quatre occupants ou plus au début des années 1970. Dans des villes comme Los Angeles, où les embouteillages sont légendaires, les voies réservées aux VMO ont permis aux usagers du transport en commun et aux covoitureurs de gagner jusqu’à 45 minutes par jour lors de leurs déplacements depuis 1973. Et même dans des petites villes comme Ottawa, les voies réservées aux VMO ont fait une grande différence tant pour les usagers du transport en commun que pour les covoitureurs, en contribuant à réduire la congestion routière et à améliorer la qualité de l’air.
Emprunter la voie réservée aux VMO peut paraître magique, surtout quand l’on dépasse les autres conducteurs coincés dans un embouteillage. Mais il faut se rappeler que circuler sur ces voies formidables impliquent d’importantes responsabilités. Voici quelques conseils aux automobilistes qui empruntent les voies réservées :
La voie réservée aux VMO n’est pas une « voie à grande vitesse ». Nous sommes tous conditionnés à considérer la voie d’extrême gauche comme une « voie rapide » ou une « voie de dépassement ». Comme la plupart des voies réservées aux VMO se trouvent à l’extrême gauche de la route, certains conducteurs ignorent la ligne continue indiquant qu’il est interdit de passer sur la voie réservée et l’empruntent pour dépasser. Et beaucoup de ces conducteurs accélèrent quand ils arrivent sur cette voie comme s’ils étaient sur une piste de NASCAR, arrivent comme une fusée derrière les autres automobilistes qui y circulent, puis passent à droite, rouge de colère. Cette voie n’est pas faite pour cela les gars!
Gardez un œil sur votre sortie – elle arrive plus vite que vous ne le croyez. L’une des difficultés des voies réservées est d’en sortir. Les entrées et sorties des voies réservées aux VMO sont clairement indiquées afin d’améliorer la circulation et la sécurité, ce qui est merveilleux. Quelques voies réservées aux VMO disposent même de rampes de sortie, ce qui vous évite de traverser les autres voies pour vous rendre à destination. Mais elles ne sont pas toutes dotées de ces fonctionnalités bien pratiques. Vous pourriez avoir à planifier votre itinéraire avec soin afin de pouvoir quitter la voie réservée et accéder à votre sortie de façon sécuritaire et en temps opportun. Commencez à vous déplacer bien avant votre sortie pour éviter d’être pris au piège.
À deux, vous n’êtes peut-être pas assez. Sur de nombreuses voies réservées aux VMO, deux occupants sont considérés comme une « occupation élevée ». Mais dans certaines régions, trois occupants ou plus doivent se trouver à bord – et le chien ne compte pas! Si vous conduisez dans une ville inconnue, lisez les panneaux routiers et les inscriptions sur la route pour vous assurer que vous êtes autorisé à emprunter la voie réservée.
La voie n’est pas réservée aux VMO en tout temps. Dans certaines régions, la voie est réservée seulement pendant les heures de pointe; pendant le reste de la journée, elle est accessible à tous. Alors, avant de demander à votre passager d’appeler la police pour signaler avec colère qu’un automobiliste viole les règlements relatifs aux voies réservées, vérifiez la signalisation pour vous assurer que vous êtes à une heure où la voie est réservée aux VMO uniquement.
Même s’il n’y a pas de voie réservée sur votre parcours quotidien, le covoiturage est une excellente façon d’économiser de l’essence et de réduire votre empreinte carbone. Cette option n’est peut-être pas pratique tous les jours, mais faire du covoiturage quelques fois par semaine seulement peut aussi faire une différence en matière d’économie d’essence – en plus d’être un billet d’embarquement pour cette formidable voie réservée aux VMO. Consultez les sites Web de Carpool, Covoiturage Montréal, Allo Stop et Amigo Express pour obtenir plus de renseignements sur le covoiturage et pour vous inscrire.
Utilisez-vous les voies réservées aux VMO sur votre trajet du matin? Cela fait-il une différence dans votre journée? Partagez vos histoires de voies réservées dans les commentaires!
- Rose R.